Pierre Marie Péquignot

développe autour des notions de site, d’appropriation et de mise en scène, une pratique du cheminement pour construire des situations narratives sans narration, de l’ordre du récit interrompu, de l’amorce ; Autant de petites histoires racontées sans début ni fin, tout juste un milieu.

L’accès aux choses est médiatisé à outrance et ce n’est plus la nature en tant que telle qui attire, mais plutôt ses signes que l’on consomme ; cette prolifération des images à l’ère de leur reproduction mécanique liée à la marchandisation a provoqué une usure des paysages. Nos paysages sont-ils devenus des non-lieux comme nos aires d’autoroute ou nos couloirs d’aéroport ? Comment comprendre cette société paysagiste (1) dont le double mouvement de séduction et de mise à distance est couplée sur des préférences pour les formes idéalisées d’une nature dans laquelle nous ne vivons plus vraiment. Autant de questionnements que Pierre M. Péquignot met en œuvre au travers un dispositif de capture et de manipulation de la trace pour construire une globalité – fiction qui ouvre un chemin vers ces facettes cachées, ces insaisissables du paysage où souvenir, identité et histoire se rejoignent.